The lights are all down [Ft. Evey]

understand

The lights are all down
One way or another - Blondie

Le matin... Ou peut-être pas en fait, le jour commençait plutôt doucement à tomber. Le moment était maintenant venu pour notre cher Brian de se lever. S'extirper de son lit ne fut pas un grand supplice et plutôt même un grand soulagement. Il faisait déjà extrêmement chaud dehors, alors allez imaginer la température qu'il faisait dans sa méridienne...

Bri' descendit de son perchoir et se dirigea vers la salle de bains, attrapant au passage un fruit dans la cuisine qu'il mangea en vitesse, pour prendre une bonne douche bien froide. Il y passa bien une bonne vingtaine de minutes à plus se rafraîchir que se laver. Une fois sortie de son seul lieu bénit, une chaleur mortelle vint l'envelopper. Le jeune homme s'habilla, aujourd'hui ce serait un tee-shirt Dream Theater avec un pantalon déchiré un peu partout. Il se coiffa ensuite tant bien que mal, sa frange lui tombant inlassablement devant les yeux. Il se brossa ensuite les dents, se rasa, mit ses percings et boucles d'oreille et voilà il était prêt à partir. Brian glissa juste dans ses poches son porte-monnaie, portefeuille et papier de sa vieille camaro rouge cabriolet. Il fallait avouer que cette voiture, malgré son grand âge, avait de la gueule et encore plus quand il faisait beau. Le jeune homme enfila sa paire de DC préférée et se dirigea vers l'entrée de son appartement.

Sa voiture l'attendait bien gentiment dans le parking souterrain de l'immeuble. Il sauta par-dessus la portière côté conducteur, si si comme dans les films, et remarqua alors qu'une de ses nombreuses paires de mitaines traînée sur le tableau de bord, Brian la jeta dans la boîte à gant, sortant au passage sa paire de lunettes de soleil. Direction, la discothèque « Rythm of the night » où il travaillait depuis peu comme barman.

La discothèque était encore déserte, lorsqu'il arriva. Seuls le gérant et quelques employés « modèles » étaient déjà présents. Il posa ses quelques affaires dans le vestiaire réservé au personnel. Bri' patienta, il lui restait une dizaine de minutes avant que la discothèque n'ouvre et que son service commence. Pourquoi était-il venu aussitôt ? Tout simplement parce que le gérant, Lux Archfield, avait eu la bonne idée d'installer la climatisation. Brian profita de ses dix minutes d'avance pour ranger un peu et vérifier que tout était bien plein. Avec une soirée et une chaleur pareilles, le jeune homme sentait que le débit de boisson allait être grand.

Dix minutes plus tard, la discothèque ouvrit et la soirée commença doucement. Les gens commandaient quelques boissons comme de la sangria pour les femmes, les hommes se laissant tenter par quelque chose de plus fort comme de la caïpirinha. Brian connaissait la composition et les doses de chaque cocktails et boissons par coeur, aussi ne lui fallait que très peu de temps pour envoyer les boissons. Malgré la climatisation, le jeune homme se retrouva vite en sueur et décida d'enlever son tee-shirt, autant pour avoir moins chaud que pour impressionner ces dames avec son corps athlétique. Certaines l'abordèrent et Brian leur répondit par une réponse où les sous-entendus étaient assez clairs : si elles voulaient avoir une réponse à leur question elles devraient passer chez lui. Il dragua un peu entre deux préparations et se retrouva bientôt avec quelques numéros de filles pas moche du tout, pour ne pas dire sexy. Le jeune homme alla ensuite vers une femme, visiblement seule et lui demanda avec son plus beau sourire charmeur :

« - Alors, beauté qu'est-ce que je te sers ? »

La femme en question était plutôt jolie, de magnifiques yeux bleus clairs, des cheveux bruns foncés lui tombant sur les épaules. Si notre dragueur invétéré devait en ramener une ce soir chez lui ce serait surement elle. La chanson One way or Another de Blondie résonna alors dans les enceintes. Waouh ! Brian n'était même pas au courant que le DJ possédait d'aussi vieille, et aussi culte, chanson dans son répertoire.

EVEY

The lights are all down
Brian S. Hill & Evey S. Coleman

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La soirée était un moment de la journée que j'appréciais beaucoup. J'aimais pouvoir me pomponer et sortir. Oh pas que je n'avais pas assez dans ma vie avec ma si jolie compagne, Jeremiah. Mais que voulez vous. J'aime plaire, j'aime séduire. J'aime être maitresse de la situation. A vrai dire je n'étais pas trop comme ça avant. J'étais plutôt quelqu'un de sage. Mais il faut croire que … quelques années de torture dans les mains d'une chamane était une chose qui avait changé ma vie. Et je m'en plaindrait pas. J'étais faible. Elle m'a rendue forte. Avec toutes ces épreuves difficiles, ces tortures, elle avait fait de moi un monstre. De qui plus est, un monstre public. Je suis journaliste maintenant, je défend la veuve et l'orphelin … pour mieux les déguster quand la nuit est tombé, ou en tout cas en fin d'après midi. Je suis, comme tout les démons, déstabilisée dans le noir, mais j'ai appris à me fier à mes instincts et à repérer le coin. Sans compter le … petit remède miracle. Un peu de sang de vampire permet de voir clair la nuit. Je n'utilisais pas ce breuvage miraculeux très souvent, mais quand il le fallait.

Jeremiah avait passé la journée à me bouder. Pourquoi? Parce qu'apparemment je n'ai plus le droit de remercier le facteur qui vient donner le courrier. Sa jalousie n'a d'égal que la mienne. Et c'est aussi ce qui me plait en elle. C'est aussi pourquoi j'aime en jouer. Parce qu'elle est jalouse, parce que je sais que ça veut dire qu'elle m'aime. Donc ce soir je ne lui avais rien dit. Elle ne voulait pas me parler? Bien tant pis pour elle, moi je sortirais, j'irais me vider la tête en discothèque. Bouger, me dépenser. Ça me ferait du bien. Et puis ça la ferait peut être un peu réfléchir.

Vêtue d'une robe violette échancrée dans le dos, des escarpins noir vernis et les cheveux laissés librement sur mes épaules. Un sac à la main je me dirigeais vers l'entrée de la discothèque. L'ambiance était pas mal. Comme toujours mais pour le moment je me posais au comptoir du bar. Une petite habitude que j'avais. Toujours boire un ou deux verres – voir trois ou quatre – avant d'aller se déchaîner sur la piste de danse. J'observais le barman qui draguait avec assurance les clientes. C'était tout à fait normal. Enfin je veux dire, ça entrait dans son job. Un barman se doit d'être charismatique. Et celui ci, comment dire … était très sexy. Il avait un look bien à lui. Un look qui – je me dois de l'avouer – m'a toujours fascinée. J'attendais un sourire aux lèvres qu'il vienne prendre ma commande. Ce qui ne tardait pas. Et il y mettait les formes.

Je le saluais d'un hochement de tête puis dis de manière déterminée et sûre de moi – comme toujours : « Un Dirty Martini s'il te plaît. » je souriais de toutes mes dents et passais une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Il me plaisait bien lui.

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Cette nana avait une certaine... classe que les autres filles de la discothèque n'égaleront sans doute même pas dans leurs rêves les plus fous. Les filles portaient toutes des escarpins avec lesquelles elles se tordaient la cheville tous les dix pas ou qui les empêchaient de danser avec grâce, voire de bouger les pieds tout court. Brian trouvait ça plutôt pathétique, mais bon ça rentrait dans son job... Parlons plutôt de cette jolie femme que le jeune homme reluquait depuis le début de la soirée du coin de l'oeil tout en accompagnant les « - Tu es tatoué à d'autres endroits ? » des filles par des « - Si tu veux le savoir, il va falloir que tu viennes chez moi. » accompagné d'un petit clin d'oeil espiègle et de son plus beau sourire commerciale. Cette femme, elle était... elle avait vraiment une grande classe rien que dans sa manière de s'habiller et visiblement savait marcher sur des escarpins puisqu'elle avait atteint le bar sans trébuché et à une vitesse normale. Dès que le nombre de filles agglutinait au bar se dissipa il en profita pour aller la voir. Niveau charisme d'habitude Brian savait comment s'y prendre mais... Plutôt avec le stéréotype fille facile alors elle... Enfin il faisait tout pour paraître naturel. Quand la jeune femme lui dit qu'elle prendrait un Dirty Martini, il ne broncha pas et le prépara tout en lui demandant :

« - Est-ce que je peux connaître ton nom ? »

Et là une nana vraiment vraiment stéréotypé fille facile l'appela. Non, vous vous imaginez qu'il abuse en pensant ça, mais vous qu'est-ce que vous penseriez en voyant une fille blonde, aux yeux bleus, débardeur blanc limite transparent avec décolleté presque jusqu'au nombril, mini-jupe noire et escarpins noirs ? Quand le boulot vous appelle...

« - Excuse-moi. »

Défois il haïssait ce job, surtout quand il était en bonne compagnie et qu'une nana quelconque venait l'emmerder. Heureusement, juste à ce moment-là un mec trouva le moyen de venir pour lui proposer de danser, elle accepta visiblement à regret. Brian soupira intérieurement et retourna vers cette femme pour lui donner son cocktail.

« - Et voilà, lança-t-il avec un magnifique sourire. »

EVEY

The lights are all down
Brian S. Hill & Evey S. Coleman

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Un grand sourire s'étirait sur mes lèvres alors que je l'observais. Il était très demandé. Ce que je pouvais aisément comprendre. Il était charmant. Très sexy. Et semblait assez abordable. Bon … abordable … pas avec les phrases bateau que j'entendais des filles lui dire … « tu es tatoué à d'autres endroits » … plus naze que ce genre d'approche je crois que c'est impossible! Mais bon que voulez vous on a la classe ou on ne l'a pas. Mais j'aimais sa manière de répondre. Sans jamais leur donner d'espoir, ou bien juste assez pour qu'elles décident de prendre une autre conso. Non vraiment, il m'épatais, ça c'était ce qu'un barman se devait d'être.

Je le vis me sourire et je répondis à son sourire tout en commandant ma boisson favorite. Un Dirty Martini, nous ne changerons pas les bonnes vieilles habitudes, non? Je le regardais préparer mon verre avec un doigté remarquable puis souris quand il me demandait mon nom. Simplement et très poliment je répondis

« Bien sûr, moi c'est Evey. » un petit clin d'oeil et je lui demandais du tac au tac « Et toi? A moins que tu préfère que je t'appelles Sexy Barman toute la soirée? »

Bon j'avoue c'est pas des plus … subtiles. Mais il fallait dire ce qui était. Barman il était. Sexy aussi. Mais alors qu'il allait répondre -ou pas- une fille stéréotypée garce adepte du bondage l'interpelle. Oh bon bien sûr je ne le sais pas réellement. Mais … son regard pervers trahit des pratiques peu communes. Après tout chacun ses fesses et en fait ce qu'il veut. Non? Je hochais de la tête positivement, bien sûr qu'il était excusé, il devait tout de même faire son travail, non?
Je voyais la scène un grand sourire aux lèvres. Hé bien voilà un mec qui sauva la mise, parce que vu la tête que notre Sexy Barman tirait, il n'avait pas envie de s'occuper d'elle. Il se retournais vers moi me tendant mon cocktail et un grand sourire aux lèvres je le remerciais.

« Merci beaucoup … Sexy Barman » puis je lapais lentement une gorgée de ce si délicieux cocktail si parfaitement dosé.