{fini} Une journée dans la peau de Joshua Blake~ [PV Evey S. Coleman]

Chaque matin c’est la même rengaine. Me lever en même temps que le soleil, plus ou moins tôt selon la saison, en ce moment c’est le printemps, le soleil se lève tôt et il fait très beau, et l’air est bon. Rien à foutre, ça ne changera rien à mon programme matinal. Je me lève, je bois plusieurs verres d’eau, c’est excellent pour le corps que de boire de l’eau à jeun. Je fais une toilette, étant en survêtement et débardeur, je descends directement dans ma cave aménagée. Cette dernière fait la superficie de ma maison. Je l’ai divisé en deux parties, deux parties qui sont séparées par un long couloir. A droite une salle insonorisée, très classe, pas de papier peint, des bibliothèques, des tonnes de livres, une table basse, deux fauteuils confortables, et même un tourne-disque, à l’ancienne. Et en face, une salle de sport, j’ai mis du temps à réunir tout le matériel, ça coûte assez cher, mais vu mon métier, je pouvais me permettre.

Donc tous les matins, avant d’aller ouvrir ma bijouterie, j’allais vers 6h30 faire du sport, m’entretenir, entre tapis roulant, haltère, rameur, bref y en a pour tous les muscles dans ma salle. C’est très important que de s’entretenir, bien que je n’apporte pas une grande importance à mon physique, c’est pour mon petit pécher mignon que j’entretiens mon corps. La chasse aux âmes perdues, leurs cœurs, si délicieux. Bref, au moins 20 minutes sur le tapis roulant, à 15 km/h. Puis des haltères et exercices pour mes abdos etc…

Ensuite c’est une bonne douche suivit d’un petit déjeuner copieux. Après, un petit passage au dressing. Un débardeur blanc propre, une chemise blanche, une cravate bleu marine, pour mettre en valeur mes yeux, enfin mes lentilles de couleurs que je mets toujours avant de m’habiller. Donc, une tenue très classe, obligatoire, mon métier me l’oblige. Je range tout, je suis quelqu’un d’ordonné. J’embarquais ma gamelle hermétique, un bon sandwich saveur vampire crudité, que je glissai dans ma serviette en cuir. Puis je descends au garage, voiture ou moto ? Je choisis en fonction du temps qu’il fait. Ce matin c’est moto, ma belle japonaise. Une pression sur ma clef, la porte du garage s’ouvre, une seconde pression, elle se referme, me voilà dehors, de nouveau une pression c’est le portail, une seconde pression il se referme, et me voilà en route pour ma bijouterie.

Il est 8h30 pas un chat, c’est agréable, je ne suis pas obligé de leur sourire alors que je n’ai qu’une envie c’est de leur sauter au cou pour mieux les éventrer, et me faire un bon barbecue de ses entrailles. Chaque matin je cogne dans mon sac de frappe pour évacuer et me défouler, j’en ai aussi installé un à l’étage dans la chambre aménagé dans ma boutique. Je fais tout pour rester calme, et ainsi rester le meilleur des acteurs.

Je gare ma moto à la place appropriée. Je déverrouille le cadenas au sol, qui maintient le grillage. Et j’entrai ma clé dans la petite boîte de contrôle à coté de les vitrines, et je tournais vers la droite la clé, pour que le grillage remonte et disparait. Je me penche au bas de la porte pour déverrouiller la première serrure, et me relève pour la seconde. Je me dirige vers la centrale pour désactiver le système de sécurité. Et j’allume les lumières des vitrines. Puis j’ouvre les fenêtres pour aérer ma belle bijouterie. Je vérifie les stocks, reçois les livraisons, fait l’inventaire.

Me voilà prêt, j’attends, le tout en musique. Je me tiens assis derrières mes vitrines sur tables. Le carillon sonne. Voilà une cliente. Je lui offre mon sourire le plus sincère… Enfin un sourire qui a l’air sincère, vous croyez vraiment que je vais sourire pour quelqu’un ? Et puis quoi encore, je pourrai peut-être sourire pour le cœur de quelqu’un par contre… Il est 10h, ça ne va pas tarder à se remplir. Bref allons l’accueillir le plus professionnellement et humainement possible, après des années d’expérience, je suis devenu un maître, un expert en la matière.

• Bonjour, bienvenue chez Blake Diamond, puis-je vous aider ?

EVEY

On ne dirait pas comme ça, mais je pouvais très bien être une compagne aimante. Et puis … il n'y avait qu'elle pour moi. Je n'étais pas du genre à montrer mon affection, on ne m'avais pas élevée comme ça. Chez nous c'était la retenue. J'avais bien évolué certes depuis ces petits concepts -disons le- coincés, mais, pour ça j'avais toujours du mal. Le trait qui trahissait mon amour qui ressortait toujours le plus était la jalousie. Parce que il fallait savoir, je suis vraiment jalouse! Je n'aimais pas qu'elle regarde d'autres ou qu'elle parle à d'autre. Et pourtant j'aimais moi même le faire. C'était assez … étrange bien entendu, mais il n'y avait qu'elle, il n'y aurait toujours qu'elle. Voilà la raison pour laquelle j'avais cherché un cadeau pour elle, juste pour elle, qui lui rappelle que quoi que je fasse, j'étais à elle. Quoi qu'elle pense. Et quel que soit mon comportement. Parce que je l'aime de tout mon cœur de démone ma belle.

J'avais consulté le bottin, et avait vu cette bijouterie de luxe. Je savais qu'elle saurait que je le pensais réellement. Parce qu'elle savait ce que je pensais des petites attentions. Elle savait que je n'en avais que très peu, que pour moi, l'amour ne se dit pas, il se prouve tout les jours. On peut très bien répéter cent fois a une personne qu'on l'aime et pourtant ne pas le penser, le prouver, au jour le jour est totalement différent. Bref, cette bijouterie, Blake Diamond. Je souris, le propriétaire. Avait un nom qui me disait quelque chose, et en me renseignant un peu dans le monde des démons, j'avais découvert qu'il était un démon assez puissant et réputé. Bien sûr voilà pourquoi son nom me disait quelque chose. Souriant j'ouvrais la porte et entrais d'un pas sûr dans sa boutique. Son aura était fort, et puissant. Pas vraiment menaçant, cela dit, disons qu'étant démone à priori -je dis bien à priori- je n'avais rien à craindre de lui, mais je resterait sur mes gardes. Cela étant dit, il était doté d'un charme terrible et d'un physique plus qu'avantageux. Je le regardais en souriant dévoilant mes dents blanches.

« Bonjour monsieur Todds. » je regardais autour de moi. « Hé bien. Je cherche un bijou pour ma compagne. J'y mettrais le prix qu'il faudra. »

Ce doux carillon, j’ai eu du mal à choisir, une douce mélodie courte mais assez puissante pour l’entendre, sans m’en lasser, ou m’énerver après elle. Toujours à la quête de calme et de sang froid. Une jolie demoiselle était entrée, une brune, longue et fine, aux jolis perçants. Dès que je vis ses yeux, je souriais légèrement, mais en moi une certaine animosité s’éveillait, c’était une démone. De plus je sentais une aura démoniaque, pas aussi puissante que la mienne, mais une aura tout de même, j’avais oublié de dissimuler la mienne, mais je rectifiais cette erreur, je me concentrais, et contenait mon aura démoniaque pour ne pas me faire remarquer. C’est une précaution que je prends toujours, en plus de mes lentilles de contact.

Sa bouille me disait quelque chose, je fouillais dans mes souvenirs. C’était Jeremiah, l’une de mes seules amies. Elle sortait avec cette demoiselle qui se tenait en face de moi. Evey S. Coleman. La femme la plus jalouse au monde, d’après les dire de mon amie. Elle voulait lui offrir un bijou à sa compagne donc Jeremiah. Elle y mettrait le prix qu’il faudra… Intéressant, une occasion de m’acheter la jolie guitare que j’ai vue en passant devant le magasin de musique, ou alors agrandir ma collection de livre.

Je lui souriais, et lui tendis la main d’une manière chaleureuse. Je suis un comédien parfait. Tellement parfait, que même moi je me prends au jeu.

• Bonjour ! Vous devez être Evey ! Jeremiah m’a beaucoup parlé de vous, enchanté… Donc vous cherchez un bijou, avez-vous une idée ? Un bracelet, un collier ou des boucles d’oreilles. Je vous laisse jeter un coup d’œil aux vitrines, et je reste à votre entière disposition.

J’avais envie d’ajouter un petit conseil ou deux sur le choix du bijou pour Jeremiah. Elle était jalouse, très jalouse, alors mon petit côté sadique allait ajouter une petite pointe de tension. Elle allait s’emporter tandis que je resterai calme, essayant de comprendre ma maladresse.

• Si je puis me permettre, votre compagne n’aime pas l’or, et préfère les bijoux simple. Étant son ami et bijoutier, il est normal que je connaisse ce genre de détail. Bref, je vais vous laisser regarder tranquillement et cessez de vous importuner.

Je lui souriais, et m’apprêtais à accueillir une nouvelle cliente, une tête inconnue d’ailleurs. Mais je restais tout de même à la disposition d’Evey. Je suis un professionnel.

EVEY

Je le regardais incrédule. Il connaissait Jeremiah? Et donc me connaissais par extension. Est ce que je devais me montrer choquée. Aucune idée. Peut être. Je devait aussi certainement me sentir flattée parce qu'elle avait selon lui « beaucoup » parlé de moi. Je cherche un bijou pour elle oui. Pas pour marquer ma propriété parce que je savais qu'elle n'était pas à moi. Enfin … enfin ouais elle n'est pas à moi et voilà. Mais en fait ce que je voulais c'était surtout lui montrer que je l'aime. A vrai dire si elle n'aimait pas spécialement ce que je lui offrait ça ne me dérangerait pas. Parce que je savais qu'elle saurait ce que ça veut dire pour moi. Ça ne serait pas l'objet mais le message qu'il voulait dire.

Je l'observait doucement. Je ne me souviens pas qu'elle m'ait parlé de lui. Peut être, mais j'écoutais toujours ce qu'elle me disait. « Bonjour monsieur Todds. C'est en effet bien moi. Par contre je ne peux pas dire de même pour vous, mais ça ne saurait tarder, j'en suis sûre. » dis-je un doux sourire aux lèvres. Oui bien sûr je voulais le mettre un peu mal à l'aise voilà ce qui était le cas de tout ceux qui parlaient de Jeremiah comme d'une proche amie. « Je n'ai pas vraiment d'idée de ce que je veux encore mais je vais regarder, en tout cas je sais ce que je ne veux pas. » je lui souris puis je me retournais vers lui. Comme s'il pensait que je ne savais pas qu'elle n'aimait pas l'or et préférait rester simple. De nous deux j'étais certainement la plus exhubérante. « Si je puis me permettre, étant sa compagne et ce depuis plusieurs années il est normal que je connaisse aussi ce genre de détail. Et comme je vous le disais, je cherche un bijou pour elle, non pour moi, sinon mon choix se serait porté sur quelque chose de voyant et en or. » et voilà, en une ou deux phrases mon sourire radieux irradiait la pièce. Oui j'étais jalouse, mais je ne fonçais pas toujours la tête baissée. Parce qu'il était intelligent, ça se voyait. Ça se sentait. Et que foncer dedans tête baissée dans ces cas là, n'était pas utile. C'était même complètement idiot! Et j'étais certes jalouse, ambitieuse et tout ce que vous voulez, je n'étais certainement pas idiote.

Je flânais dans les rayons. Voilà une bijouterie en tout cas très bien organisée et jolie. Avec de très belles pièces. L'ambiance et l'atmosphère était agréable. Le plus marrant – enfin si on veut bien sûr – c'était que dans d'autres circonstances, on pourrait éventuellement être amis. Il semblait … mystérieux, avec une pointe de sadisme au vu de ses paroles envers moi. Tout ce que je trouvais agréable chez une autre personne. Mais voilà, la grosse ombre au tableau était bien qu'il était ami avec Jeremiah. Et le fait qu'il ait appuyé sur ce fait prouvait bien qu'il avait du entendre de ma jalousie – cela dit … qui me connaissait, même de nom, le savait très bien – mais je ne lui donnerait pas le plaisir de me montrer jalouse ouvertement. Ça serait trop beau pour lui. Bien sûr si Jeremiah avait été la ça aurait été totalement différent c'est certain. Mais … elle n'était pas là. Alors j'allais m'en donner à cœur joie.

Je regardais une vitrine avec de jolies bagues. En argent. Belle monture, très discret, avec un joli petit diamant incrusté dessus. Pas tout à fait comme une bague de fiançailles. Mais de jolies bagues très dans le goût de ce que je la verrais bien porter. Une bague qui voudrait lui dire que je l'aime. Une bague qui pourrait lui plaire.

Je sens que j’allais m’amuser avec elle, je sentis comme une tentative vaine pour me mettre mal à l’aise, elle m’annonçait que Jeremiah ne lui a jamais parlé de moi. Ce qui est tout à fait normal, j’aime la discrétion et être inconnu de tout le monde. L’anonymat il n’y a rien de mieux, alors franchement, je suis plutôt flatté que d’apprendre que l’on n’a jamais parlé de moi que d’apprendre l’inverse.
Je gardais mon sourire, un vrai professionnel. Comme prévu elle se sentie comme attaqué par mon conseil, je sentais une certain hostilité dégager d’elle. « Étant sa compagne depuis plusieurs années »… Hahahaha, tellement prévisible, être faible, amoureuse et jalouse, et comme si son sourire aller m’énerver, au contraire, je l’avais prévu, elle se méfie de moi et ne foncerait pas sans réfléchir, je pourrai la cuisiner autant que je voudrai, sans qu’elle ne fonce dans le tas dans l’immédiat, la victime parfaite, mais Jeremiah n’apprécierait certainement pas.

Je m’occupais tranquillement de mes autres clientes, tout en gardant un œil sur Evey, elle était vers les bagues en argent, tout ce qu’il y a de plus discret, Je disais à mes clientes que je reviendrai dans quelques instants, et je me dirigeai derrière Evey, mes deux mains derrière le dos. Je la regardais dans le reflet de la vitrine.
Un léger sourire, non un trop grand serait faux exagéré et pas du tout professionnel. Bon voyons voyons, arrêtons de la taquiner et soyons de vrai adultes matures…

• En général, par le fait d’offrir un bijou, on souhaite délivrer un message précis à quelqu’un. Dans l’espoir de vous aider, je vais me permettre de vous demander, quel message souhaitez-vous transmettre à votre compagne ?

Je pris soin de ne pas évoquez le nom de Jeremiah, je souhaitais en finir au plus vite avec elle, sinon je ne vais pas pouvoir me retenir. Lui broyer son joli cou était tellement tentant, mais ça ne plaira pas à tout le monde, et encore moins à mes clientes qui étaient prêtes à dépenser des sommes astronomiques dans un bijou.
De quoi acheter de la chaire de vampire, bien que mon congélateur en soit plein, je suis plus que vigilent quand il s’agit de ma survie. Bref, je me contentais d’attendre une réponse de la part de ma chère cliente.

EVEY

Oh oui j'étais jalouse. Et je savais qu'il le savait. Ca se voyait. Malgré l'air sérieux qu'il prenait je sentais une espèce de jubilation. Mais bon, encore une fois … celui qui ne sais pas que je suis jalouse ne me connait pas du tout! Ce n'est pas un secret d'état. Loin de la. Mais je n'aimais pas ses insinuations. Son petit air trop sur de lui. Et surtout, je n'aimais pas qu'il soit aussi proche de Jeremiah. Mais que voulez vous, je le sais bien – au fond de moi – que je ne peux décemment pas être jalouse de tout ceux qu'elle fréquente. Je sais que c'est mal bla bla bla. Mais je ne peux pas m'en empêcher, je suis comme ça c'est tout.

Et puis Jeremiah était celle qui m'avais sauvée. Sans elle je serais morte. Sans elle … je n'aurais jamais tenu le coup. Toutes ces années. Alors forcément … je me suis attachée à elle elle avait été mon héros, descendue du ciel pour me sauver. Et puis il y avait ces sœurs Lovecraft qui voulaient ma mort. Je ne pourrais jamais avoir une vie tranquille. Ou je viendrais dans une bijouterie pour offrir à celle que j'aime un gage de mon amour. Non c'était pas quelque chose de prévu pour moi il faut croire.

Je regardais à droite et à gauche, les pièces qu'il proposait étaient – il me fallait bien l'avouer – très sympathiques. J'étais en train de regarder les bagues en argent, de très jolies montures et discrètes. Parfaites pour Jeremiah à mon humble avis – peut être dirait il le contraire. Je l'entendis s'approcher de moi et le laissais parler. « Je suis bien d'accord. Le message est tout simple. Et je crois savoir qu'elle le connait déjà. » un sourire plus que moqueur s'affichait sur mes lèvres. « Que je l'aime, tout simplement. » je souris a nouveau plus largement me retournant vers les bagues. « Cela dit ça n'est pas comme si ça ne se voyait pas au vu de mon comportement la concernant » je passais une mèche de cheveux derrière mes oreilles.

Je n’avais qu’une envie c’est qu’elle dégage d’ici, non mais c’est vrai, bordel faudrait savoir, tu veux prendre une bague ou non ? Tu veux lui dire que je t’aime ? Qu’est-ce que j’en ai à faire qu’elle le sache déjà, tout ce que je veux, c’est que tu payes ta putain de bague et que tu dégages.
C’est que j’aurai dis 30 ans plus tôt, après un gros travail sur ma personne, je suis devenu le meilleur des acteurs. Elle est d’accord, et le message qu’elle souhaite faire passer, elle le connait déjà, mais c’est quoi son problème, quel est son sourire moqueur, mais franchement, comme si j’étais jaloux de son lien avec Jeremiah, je suis seul, je l’ai toujours été dans ma vie sentimentale, et je m’en porte mieux que jamais. Son sourire me laisse de marbre. J’étais tenté de lâcher un sarcasme, mais je m’en passerai bien.

• Qui ne le sait pas hein, hé bien, vous êtes devant la bonne vitrine, vous n’avez plus qu’à faire votre choix, et si jamais vous changez d’avis, vous avez une semaine pour me la rendre et en choisir une autre, je ne le fais pas d’habitude, mais disons que c’est un petit geste sympathique.

Je retournai vers mes autres clientes qui se faisaient quelque peu nombreux pour une matinée, c’est bon pour le portefeuille, moins pour les nerfs. Bon j’ai tout dis à Evey, elle n’a plus qu’à faire son choix et me payer et rentrer à la maison en attendant la fin des cours de son amour.

EVEY

Je sentais bien que ma présence le gênait, le perturbait, enfin qu'il voulait que je m'en aille. Bien j'aurais tôt fait de le faire. Oui hé bien moi non plus je n'étais pas spécialement ravie d'être là tout compte fait. J'avais fait une erreur en venant ici. Mais je ne pouvais plus revenir en arrière. On s'arrangerait donc pour faire le plus vite possible. En restant civilisés, oui parce qu'on est civilisés nous, pas vrai Evey!? Bien sûr. Mais ce qu me tuais le plus c'est que j'étais certaine qu'il allait tout raconter à Jeremiah. Foutus meilleurs amis. Est ce que j'en avais moi? Est ce que j'en avais besoin? Non je n'avais besoin que d'elle moi. Est ce que j'étais jalouse de leur relation? Peut être bien, mais pour une fois pas la même jalousie qui m'étreignait si souvent. Plutôt la jalousie d'une chose que l'on n'a pas. Enfin que voulez vous. Quand on est retenue deux ans par un humains qui fait des expériences sur vous … les rapports sociaux semblent … bien inutiles. Et puis les gens que je rencontrais dans le cadre du travail … je ne savais jamais si c'était de l'hypocrisie ou pas. Ah la la la la. La jalousie me perdra un jour. J'en étais certaine. Mais elle était aussi jalouse que moi. Ce qui me rassurait un peu quelque part. Peut être qu'on se perdrait ensemble? …

J'étais toujours devant ces bagues. Toutes plus jolies les unes que les autres. Et je n'arrivais pas à me décider. Je n'avais pas la moindre envie de lui demander son avis. Il prendrait beaucoup trop de plaisir avec son petit sourire voulu innocent à me renseigner tout en jubilant intérieurement. Alors je collais mon nez de plus près à la vitrine et finis par me décider pour une jolie bague, par trop voyante. Une qu'elle pourrait porter, à son doigt ou non, sans se sentir … gênée.

Je me retournais vers lui et lui fis signe d'approcher car j'avais fait mon choix. Je lui désignais celle que je souhaiter acheter tout en sortant ma carte bleue. Je lu aurais bien demandé un paquet cadeau … Boh tant pis, je trouverais bien quelque chose pour faire un cadeau bien moins impersonnel qu'un simple papier cadeau. Je lui souris puis dit le plus sincèrement que je pouvais – enfin j'étais sincère, mais je n'arrivais pas à le sembler. « Merci monsieur Todds. » en souriant aux autres clientes que j'avais du inspirer puisqu'elles semblaient elles aussi avoir trouvé ce qu'elles voulaient.

A croire qu’elles se sont toutes donné le mot en même temps. Toutes mes clientes ont trouvé leur bonheur. Ma priorité ? Evey, tout simplement pour la voir dégager d’ici le plus vite possible. Je pris la bague qu’elle choisit et je me dirigeai vers mon petit atelier, oui le véritable atelier et dans l’arrière boutique, celui là c’est juste pour les petites interventions rapides, et encaisser l’argent aussi. Je disposai la bague soigneusement dans une boîte toute mignonne à l’effigie de ma boutique.
J’attachais soigneusement un ruban autour de la boîte. Je lui tendais l’étiquette où était inscrit le prix, j’avais pris le soin de la découper.

• Voilà pour vous mademoiselle. Le prix est inscrit sur l’étiquette. Chèque, carte ou espèce ?

Je m’apprêtais à recevoir le paiement et puis j’ai encore 3 clientes à encaisser. Matinée tranquille chez Blake Diamond. Il faisait beau, et chaud, les pulsions financières chez les dames n’allaient pas tarder à se faire ressentir ici. Et les jeunes mariés voulant se faire pardonné d’avoir louché sur la serveuse ou la joggeuse qui passait recouverte de sueur n’allaient pas tarder non plus.
Bref une journée où mon portefeuille allait prendre quelques kilos supplémentaires. Bien que je n’ai aucun soucis d’argent, ce n’était pas déplaisant, je vais pouvoir remplir mes stocks de sandwich vampire/crudité et en avoir assez pour quelques mois encore. D’ailleurs il faut que j’aille chasser un peu de chamanes ou vampire je risque de perdre la main moi. Boarf, humain, démon, chamane, prime ou vampire… Tant que je tue ça me va moi.

EVEY

Une journée dans la peau de Joshua Blake
Joshua & Evey

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Il était impatient d'en finir? Tant mieux parce que moi aussi j'en avait marre d'être là. Je choisissais donc le modèle que je voulais. Celui qui irait le mieux à ma jolie compagne. Elle n'était pas obligé de l'aimer hein. Bien sûr. Et si elle voulait elle pourrait le changer. Je suis sûre que … son ami ici présent … se fera un plaisir de lui conseiller autre chose.

Nos sourires paraissaient francs, mais je savais très bien qu'il n'en était rien du tout. Il ne m'appréciait pas. Mais je ne l'appréciais pas non plus. C'était très palpable entre nous. Mais nous restions polis. Ça n'a pas vraiment d'intérêt de faire une scène. Non ça ne sert à rien du tout Je lui désigne donc celle que je souhaitais prendre et il l'emportait dans l'arrière boutique pour pouvoir faire un paquet cadeau et tout le tralala qu'un bijoutier doit faire dans l'intimité de son atelier. Je me retournais pour regarder les autres clientes et leur lançais un grand sourire. Peut être un peu trop grand vu leurs mines effrayées … Quoi est ce qu'il me restait un reste de repas entre les dents … surtout quand on sait ce qu'a été mon dernier repas … ça n'est pas ragoutant. Mais non. Je ne sais pas pourquoi et je n'ai pas le temps de m'en préoccuper parce que Blake revenait déjà avec un paquet cadeau très joli.

Il me tendit l'étiquette avec le prix et instinctivement je sortir mon porte-monnaie avant ma carte de crédit. Je la lui tendais en répondant doucement « Merci. Par Carte Bleue. » un sourire poli s'étire sur mon visage alors que je tape le code de ma carte bleue. La transaction acceptée il me tend la carte puis le ticket et termine par me donner le petit paquet. Je range le tout dans mon sac puis laisse échapper de mes lèvres. « Merci beaucoup. Bonne journée à vous monsieur Todds. » je me dirige vers la sortie et salue les personnes restantes « Mesdames! » et je sors de la boutique.

Tout ça m'a bien mis les crocs. J'ai faim maintenant. Mon corps à physiquement besoin de chair humaine … je dépose mon sac dans la voiture et fais le tour du pâté de maison. Je tombe sur une pauvre humaine qui n'a rien demandé … et qui croyez moi … ne demandera plus jamais rien.

FIN POUR EVEY