→ Ne t’inquiete pas pour les risques que je prends, pour le moment je suis la, c’est tout ce qui compte.

Gabrielle le rassurant lui disant qu’il ne devait pas s’en faire pour les risques qu’elle prenait mais ces paroles ne pouvait calmer la peur de Dean. Si jamais un vampire d’Alice la trouvait ici, elle serait surement tuer et Dean s’en voudrait toute sa vie –sa courte vie- Il n’aurait jamais dut lui demander de venir. Dean s’en voulait déjà de lui avoir fait passer les portes de son enfer. Une femme si belle et si intelligente, n’aurait jamais dut prendre autant de risque pour un homme comme lui. Il n’était rien, il n’existait pas aux yeux de la société. Dean était invisible, inexistant et par-dessus le marché, il apportait le malheur à tout les gens autour de lui. Quel bêtise que Gabrielle soit venu mais au fond de son cœur, il était si heureux de la voir. Il ne s’était jamais sentit si bien depuis très longtemps. Gabrielle lui sourit et Dean ne put s’empêcher de rougir. Elle lui avoua alors qu’elle avait fermé plutôt pour lui car il était plus important que n’importe quel client. Dean senti monter en lui une chaleur inconnu qu’il lui donna quelques frissons. Personne ne lui avait jamais dit qu’il était important, sauf Alice mais elle s’était pour le sang qu’elle le gardait en vie. Dean avait oublié la sensation d’être aimer, il avait été aimé par sa famille avant qu’Alice les tue tous. Cela faisait maintenant si longtemps qu’il était seul aux mains de cette Maitresse infâme. Mais passons tout cela. Gabrielle posa ses doigts sur les marques fraiches de son cou et lui murmura alors

→ Tu veux me raconter alors ?

Dean se tétanisa. Il lui demandait de venir, il ne pouvait donc pas lui dire non maintenant. Il devait s’expliquer mais pour dire quoi. Comment décrire sa situation sans que cela paraisse dramatique. Il n’était pas du genre à se plaindre, il n’avait jamais rien dit à personne et voila maintenant qu’il était prêt à vider son sac. Il ne savait pas par ou commencer. Il inspira un peu et posa sa propre main sur celle de Gabrielle pour sentir sa chaleur. Il avait beau être humain à force d’être mordu, sa température avait baissé. Il était toujours vivant mais il avait un pied dans la tombe depuis des années. Dean afficha un faible sourire au contact chaud de Gabriel.

Je….

Dean était vraiment mal à l’aise et pas dans son assiette. Il tourna la tête doucement vers la maison pour vérifier que James ne les voyait pas. Il ne voulait pas être surprit en compagnie de Gabriel, il était hors de question qu’il lui arrive quoique ce soit. Une fois sûr qu’ils étaient seuls et pas espionnés il avala sa salive et inspira profondément.

Alice m’a capturé quand j’avais 14 ans. Elle a tué toute ma famille et m’a prit avec elle. Depuis ce jour, je lui sers de….réserve. Elle boit mon sang et s’amuse avec moi quand elle s’ennuie.

Dean s’arrêta. Si elle ne faisait que ça, il aurait la belle vie. En fait, elle le torturait tout les soirs, elle le violait, elle se servait de lui pour les courses, elle l’exposait en trophée lors de ces soirées privées. En fait, il n’était pas un esclave, il était bien plus que ça. Il était l’objet d’Alice. Mais c’était bien trop dur à avouer, Dean n’avait plus de fierté. Au fils des années, il avait perdu tout sens de l’estime de soi, de la fierté ou de quelconque sentiment de supériorité. Il n’était rien, il n’avait jamais être un homme, il avait abandonné cette idée depuis longtemps. Il ne se considérait même pas comme un humain, il ne savait même pas qu’il était. Il n’était qu’un objet dans une grande maison vide. Dean enleva la main de Gabriel de son cou et déboutonna le premier bouton de sa chemise pour qu’elle entre voit les tortures d’Alice. Ce n’était qu’une petite partie mais c’était assez répugnant pour faire vomir pour homme normal. Les cicatrices se chevauchaient, s’emmêlaient, formait des dessins, certaines étaient des griffures, d’autres des morsures mais il y avait aussi des coups de couteau et d’autre objet divers. Dean frissonna car il n’avait jamais montré cela à personne. Il n’était pas très séduisant avec tout cela, mais Alice n’avait que faire de ça, elle savait qu’il était à elle et il avait un corps bien fait malgré tout ces traces de torture. Dean baissa la tête.

Je suis à elle, c’est pour ça que je ne peux jamais sortir seul. Elle n’aime pas me savoir à l’extérieur.

Gabirel pâli en voyant ses cicatrices, normal. Quel personne pouvait rester indifférent devant tant de souffrance, à part un dénommé Mister.E personne n’avait la capacité de rester placide devant cela. Gab, cependant, ne vomit pas. Le jeune homme fut surpris, elle devait en avoir vu d’autre pour supporter la vision atroce de son corps. Est qu’elle serait…ami avec des vampires ? Peut être qu’elle les aimait et qu’elle les voyait souvent. Ce n’était pas rare de voir des humains s’éprendre d’amour pour des vampires et devenir des larbins pour être comme eux un jour. En général cela finissait toujours mal pour les humains, en fait, ils devenaient soit des repas, soit des pions dans la guerre avec les démons. Dans tout les cas, il était rare qu’un vampire transforme un humain simplement car celui-ci lui a demandé. Mais ce n’est pas le sujet ici. La jeune femme brune posa une main chaude sur les plaies de Dean qui frissonna et eut envie de s’effondrer sous l’émotion de soulagement qu’il l’envahi. Il n’avait jamais eut d’ami et il n’aurait jamais pensé que la jeune bibliothécaire puisse le considérer comme une personne importante, qu’elle puisse risquer sa vie pour lui et toujours l’accepter après ce qu’il venait de lui dire. Elle….Elle était si bonne avec lui et si généreuse qu’il sentit tout le poids de ces longues années de torture s’envolait grâce à ce contact. Cela ne changerait rien à sa condition d’objet, ni même aux tortures qu’il allait subir mais pendant une fraction de seconde, le monde sembla plus léger et la vie plus heureuse. Gab lui dit que celle-ci lui faisait ça n’était qu’une sadique. Elle n’avait pas tord, si seulement Alice était que sadique. Sa Maitresse était bien plus qu’une simple femme violente, elle aimait le voir souffrir, l’entendre hurler et l’exploser à ces amis vampires. Il était un trophée dont elle était fière. Alice l’aimait autant qu’elle le détestait mais Dean ne s’en rendait pas compte, pour lui ce n’était qu’une….En fait, c’était sa Maitresse, voila tout. Dean baissa la chemise tout tremblante alors qu’une brise venait de se lever. Le ciel qui était jusqu’alors bleu, virant au orange avec le couché du soleil, commençait à prendre des tournures noirs inquiétante. Le vent qui venait de se lever annoncer un orage violent, le ciel donnait raison au vent qui prenait de la force à chaque seconde. Les nuages apparurent, comme sortir d’un rêve et s’amassèrent sur la ville de Las Vegas. Dean pressentait une nuit terrible pour lui. Chaque orage, Alice en profité pour le faire crier aussi fort qu’il pouvait. Les bruits de la tempête cachait ces hurlements aux oreilles des voisins, c’était donc plus pratique. Dean sorti de ses pensées quand Gab lui demanda si elle pouvait faire quelques choses. Il vit son regard, il se laissa aller à plonger ces yeux vert dans ceux de Gabriel. Elle était si gentille de lui proposer de l’aide mais que pouvait-elle faire ? Elle n’était qu’une humaine et la seule chose qu’elle pouvait espérer c’est de ne pas se faire prendre avec Dean dans ce jardin, si non elle ne passerait pas la nuit.

Tu m’as déjà beaucoup aidé aujourd’hui. Tu es venu et c’est…C’est plus que tu ne le penses.

Dean lui sourit doucement et s’approcha d’elle. Il l’aimait beaucoup, il la trouvait charmante, douce, intelligente et si belle. Il aurait voulut passer le reste de ces jours avec elle. Il n’était pas vraiment amoureux, juste terriblement attacher à elle. Dean savait que l’amour était interdit pour lui, il n’y pensait donc jamais. Mais Gabriel était pour lui bien plus qu’une simple ami. Il prit la main de la jeune femme et la caressa doucement. Il posa cette main chaude sur sa joue et ferma les yeux.

Je ne pourrais jamais sortir d’ici. Alice ne le permettra pas mais…Je suis content de t’avoir vu. Tu ne devrais pas tarder à partir, l’orage va attirer Alice plus vite que prévu et je ne veux pas qu’elle te trouve là.

Dean sentit Gabriel le prendre dans ses bras et lui faire un bisou sur la joue. Il en fut…tout retourné. Personne n’avait jamais eut de geste aussi intime avec lui. Il n’avait connu qu’Alice depuis ces 14 ans, il n’avait jamais fait l’amour avec une femme autre qu’Alice, il n’avait jamais embrassé personne, ni même dit « je t’aime ». Sa vie n’était rien, il vivait au travers d’Alice et ne faisait rien d’autre. L’orage grondait au dessus de leurs têtes et Gab lui promit qu’elle reviendrait l’aider. Il savait qu’elle ne pourrait rien fait pour elle mais il trouvait l’attention touchante. Elle lui dit qu’elle le sortirait de là. Dean s’était fait une raison depuis toutes ces années, il sortirait de ce manoir les pieds devants. Une fois mort, il serait libre. Il espérait d’ailleurs tout les jours qu’Alice le tue pour que son calvaire prenne fin mais Alice était douée pour le laisser à moitié mort mais il ne mourrait jamais. Gab fini en lui disant qu’il essaye de prendre soin de lui et qu’elle viendrait le soigner. Il lui sourit et lui lâcha la main pour qu’elle disparaisse dans deux éclaires. Il se retrouva seul dans le jardin. Il observa l’endroit ou elle avait sauter par-dessus les grilles et soupira. Il l’aimait beaucoup, il espère qu’il pourrait la revoir. La pluie commençait à tomber et Dean cacha son livre sous sa chemise pour qu’il ne prenne pas l’eau. C’est alors que son garde du corps : James arriva dehors.

Dean, rentre tout de suite.

Dean tourna lentement la tête vers celui-ci et ferma les yeux tout en levant la tête vers le ciel. La pluie lui coulait sur le visage et ça lui faisait un bien terrible. Il aurait aimé rester dehors un peu. Comme un enfant qui demande à sa mère encore quelques minutes pour finir de jouer. L’homme s’approcha et lui répéta de rentrer. Dean secoua la tête en reculant d’un pas. L’homme fronça les sourcils. Il fit quelques pas vers Dean et d’un mouvement rapide et précis, il lui mit son poing dans le ventre. Le résultat fut rapide, Dean se plia en deux en criant de douleur. Il cracha un peu de sang et tomba à terre. L’homme lui attrapa le cou et le traina à l’intérieur alors que Dean se tenait les côtes. Il l’avait bien cherché celui là mais tout de même, pourquoi frapper si fort ? Dean avait surement une cote fêlé mais il n’était pas au bout de ces surprises. James le jeta dans le salon et lui ordonna de ne pas bouger. Dean n’en était pas capable de toute façon. Il était allongé sur le canapé courbé en deux. Voila le début d’une longue soirée pour lui.