Une visite imprévue~ [PV Jeremiah]

Avant la fermeture de ma chère bijouterie de luxe, je regardais la blague qu’une cliente alarmée m’a apportée. Je me rappelais la scène, elle était venue, en larme, me demandant que ce que pouvait faire pour réparer cette bague, je jetai un coup d’œil à la bague, puis je pensais au défunt mari d’Ana, défunt par ma faute, son alliance était le portrait craché de la bague que ma cliente m’avait apporté. Je ne pouvais rien faire pour elle, à part lui proposer une autre bague identique, elle disait ne pas pouvoir se permettre d’en repayer une autre identique car elle venait de se payer un voyage, une sorte de lune de miel pour leurs 10 ans de mariage. Je ne sais pas pourquoi elle me racontait tout ça, je ne suis pas un coiffeur auquel on raconte sa vie… Peut-être qu’on raconte sa vie à son bijoutier… Je ne sais pas, la seule différence, en plus de nos métiers, entre le coiffeur et moi, c’est le prix.
Je la félicitais pour ses dix ans de mariage, et lui proposait une bague identique avec une réduction de soixante de pourcent, elle me remercia chaudement les larmes aux yeux, des larmes de joie je suppose, je lui dis que je garderai sa bague cassée en échange, je l’examinais et je me demandais comment a-t-elle bien pu faire pour la casser, c’est super solide ce machin. Vu ses réactions exagérés je pense que c’était son alliance, elle me l’acheta sur place, et je la lui glissai à son doigt en lui souhaitant un bon voyage, je fus surpris quand elle se jeta à mon cou pour me faire un câlin de remerciement, au moins j’ai fais une heureuse aujourd’hui. Je fermais à clé la porte principale. Je regardais la bague, c’est dingue elle ressemble tellement à la bague du mari d’Ana, pourquoi pas lui envoyer ça en souvenir du bon vieux temps.

Je me levai et ouvrai un tiroir, je pris une belle petite boîte, je nettoyai la bague de tout emprunte possible dans mon bac à ultrason, je m’en sers pour nettoyer les bijoux parfois, mais je faisais attention, ils fragilisent les pierres, comme l’émeraude, ou autre pierre « tendre ».
Je pris des pincettes, et posai doucement la bague dans la boîte que je nettoyais de sorte à ne laisser aucune emprunte, je montai les marches au centre de la boutique pour récupérer du ketchup, blague de mauvais goût, et je redescendais, et j’en badigeonnais la bague et la boîte, un coup de pincette pour refermer la boîte, j’essuyais le ketchup que j’ai pu mettre tout autour. Je jetai le papier essuie-tout à la poubelle, et puis je rangeai le ketchup à l’étage, et j’en profitais pour manger un peu de mon sandwich saveur vampire que j’avais préparer ce matin comme chaque matin avant d’aller bosser, peut-être que j’irai chasser ce soir, je ne sais pas, mais j’ai un mauvais pressentiment, j’en pris qu’une grosse bouché, bien que j’ai un sacré stock dans mon frigo à l’étage de la boutique, et chez moi, j’en économise. On ne sait jamais. Et puis il faisait nuit, et j’allais rentrer en moto. Mieux vaut être vigilant. J’enfilais mes gants de cuir, je glissai la boîte dans une grande enveloppe, que je glissai dans la poche arrière de mon pantalon, je sortais par la porte de derrière que je fermais à clé, je faisais le tour, j’entrai ma clé dans la boîte de contrôle que je tournais vers la gauche pour abaisser la grille qui viendra protéger ma belle boutique durant la nuit. J’enfilais mon casque intégral, entièrement noir, la visière tentée en noir également, j’enfilais ma veste en cuir et je remontais la fermeture éclair. Je montais sur ma moto, je la démarrai, donnai un coup dans la béquille et roule ma poule.

Je roulai en direction d’un endroit pour poster la belle bague. Une fois arrivé au bon endroit, je m’arrêtai, je n’ôtai pas mon casque, je sortis l’enveloppe intacte de ma poche arrière, je sortis un stylo d’une autre poche, je notai l’adresse d’Ana, et à l’emplacement pour l’adresse de l’envoyeur, je notai un petit mot « En souvenir du bon vieux temps, sans rancune ? ». Et dans un éclat de rire maléfique je jetai l’enveloppe dans la boîte, j’avais tellement hâte, j’aimerai tellement voir sa tête à l’ouverture de la boîte, peut-être que j’aurai du prendre du sang de mort… Non du ketchup ce n’est pas plus mal, une parodie du sang.
Ahlalala, bon il est peut-être temps de rentrer à la maison, je remontai sur ma moto, et à toute vitesse je mis le cap sur ma maison, limitation de vitesse… Je les avais oublié, boarf ce n’est pas la mort. Je slalomais entre les voitures, et j’accèlerais. Piouf, je suis enfin dans la rue où je vis. Je m’approchais peu à peu, j’avais ralentit, je vis une silhouette qui se tenait devant chez moi, elle était dos à moi, mais je l’avais vu, merci le sandwich saveur vampire provenant tout droit du marché noir. Je donnais un grand coup d’accélération et je coupais le moteur, et éteignait le feu de croisement, j’avançais en silence, jusqu’au portail. Je m’arrêtais doucement, derrière la silhouette, je reconnaissais cette chevelure.

• Bienvenue chez Blake, en quoi puis-je vous être utile ?

BROKEN

Je suis blessée, je ne sais pas pourquoi... mais je suis blessée. Ce n'est même pas physique. Physiquement ce ne sont que quelques egragnitures. Mais je suis blessée dans mon égo. Je suis une démone amoureuse, et jalouse. Bien sur que je suis jalouse. Et je n'aime pas. Je n'aime pas la voir avec quelqu'un d'autre. Je suis... jalouse à en crever. Ca arrive tant pis. Bah non, je ne m'arrete pas à un ca arrive tant pis. Je voudrais faire autre chose. Je voudrais... exploser sur le sol la gueule de tous ceux qui la regardent. Une journée comme une autre. Je l'ai fais. Pourtant je suis un gentil démon, les gens commencent à le savoir... Et bien, maintenant que la tête d'un gars aux yeux indelicats trone accrochée à un feu rouge, je doute qu'on me considere encore comme gentille. Enfin... personne ne saurait que c'était moi. A part Evey.... Et je ne voulais pas trop entendre parler d'elle en ce moment. Du coup, pour soigner les petits bobos que j'avais sur les mains, j'etais allée ailleurs.

Ouais... Ailleurs. D'ailleurs je ressentais son odeur, et le bruit de sa moto. Bienvenue chez Blake hein ? Je souriais un peu. Un peu betement... Non, jamais betement. Je suis classe n'oublions pas. Enfin bref, je souris. La La La. Ca m'arrive. Il fait beau, le soleil brille. Toutouyoutou et d'autres stupidités du genre. J'en suis où... Ah oui, Joshua - que j'ai failli appeller Nate - est deriere moi.

—- Le grand Blake, offre t'il asile, soin et alcool à une de ses amies? .

Je souriais un rien plus et puis voila. J'attendais. Il n'y'avait rien d'autre à faire. Quelle journée quand même... Et dire que quand j'avais fini mes cours je pensais que ça allait être chouette, que j'allais rentrer chez moi, faire un petit calin et hop au dodo, je n'imaginais pas qu'elle serait en train de faire des yeux doux au facteur. NON MAIS AU FACTEUR. Qui va draguer le facteur quand on a une prof' d'université sous la main. Je gagne quand meme plus d'argent. Quoi ... ? Ouais c'est ma phase egocentrée la... En tout cas, le facteur... j'ai renvoyé quelques morceaux à la poste. Oupseuh. Le morceau le plus interessant je l'ai donné à Prentiss... notre... mon chien. C'est chou non ? Je crois qu'il n'a pas voulu y toucher... Je le, enfin la, c'est une femelle... Comprend. AHERM.

—- Comment tu vas' méchant garçon ? .

Et hop. Je le serrais dans mes bras comme si je n'allais plus jamais le lacher.

Allais-je offrir l’asile, le soin et l’alcool à ma seule amie… Bien évidement, ce n’est pas comme ci j’avais le choix, aujourd’hui je me farcis le couple. Entre Evey qui a tenté de me provoquer, et Jeremiah qui se sert de moi tel un bouche-trou, enfin c’est ainsi que je vois la situation « Je ne sais pas quoi faire ce soir, si on allait vider les réserves de ce bon vieux Josh’ ». Je suis du genre à voir le mal partout, peut-être parce que je suis le mal. Bref, je rallumais le feu de croisement de ma belle moto, et je descendais de cette dernière, à peine eu-je le temps d’ôter mon casque qu’elle sautait dans mes bras et me serrait, ça c’était plus qu’une accolade amicale, quelque chose ne va pas, et je pense qu’elle m’expliquera tout dans un coup instant. Je restai immobile face à son étreinte.
Il me fallut une demi-minute pour l’enlacer moi aussi. Tiens il me semblait qu’elle m’ait posé une question, allais-je y répondre… Encore une question, comment vais-je ? Pff, qu’est-ce que j’en sais, qu’est-ce que j’en ai à foutre de savoir comment je vais.

• Ce serait plutôt à moi de te poser cette question, mais viens, nous serons plus à l’aise dans mon salon, viens monte sur la moto, après une longue journée de boulot, la dernière chose dont j’ai besoin ce serait bien de devoir marcher jusqu’à chez moi…

Je sorti la télécommande du portail de ma poche, et j’actionnais l’ouverture de ce dernier, je montai sur ma moto, j’attendais Jeremiah, et je démarrai la bête, j’avançais plus ou moins lentement mon casque sous le bras, et la télécommande du portail dans la main, j’actionnais la fermeture, une fois les 500 mètres séparant ma demeure et mon portail, je coupais le moteur, je laissais mon casque sur la moto, et j’ouvris la porte d’entre en invitant Jeremiah à entrer.
J’enlevais ma veste en cuir, j’ôtais mes chaussures, et je me dirigeai vers le salon, j’allumais la lumière et je désignais le grand et large canapé, plus que confortable, c’était une invitation à s’asseoir. Mais je doute que Jeremiah ait besoin d’une invitation pour se poser

• Fais comme chez toi Mia, j’vais sortir de quoi apaiser ta soif. Te connaissant, ce sera une bonne bière, enfin un bon pack de bière, je dois avoir ça dans le réfrigérateur sous le bar.

Je me dirigeai vers le bar, et je tirai un pack de Guiness, je revins vers le canapé puis je posai le pack sur la table de basse. Je desserrai ma cravate et déboutonnais deux boutons à ma chemise. Mes yeux me piquait quelque peu, je sortis de ma poche mon étui à lentille, et je me dirigeai vers le miroir le plus proche pour les enlever. Une fois les lentilles retirées, je me posais sur le canapé contre Jeremiah, je tirai une canette que je décapsulai, j’avalai une gorgée et je regardai Jeremiah.

• Quelque chose te contrarie ? Enfin… te connaissant, te contrariait-il ?

Oui, si quelque chose la contrariait, on se devait de parler de cette chose ou personne à l’imparfait. Quand on contrarie la belle demoiselle, on passe aussitôt de « est » à « était ». Cela peut faire froid dans le dos de n’importe qui, mais pas le mien. Je me sais puissant, connaître ses faiblesses c’est être invincible à ce qu’il paraît. Bref, de toute manière, tout ce qui pourrait me pousser à me défendre face à Jeremiah ce serait d’avoir dragué Evey, sa compagne, mais cette dernière sait que je ne l’aime pas le moins du monde, je me contente de rester courtois, tout en la provoquant quelque peu.
Sinon rien de plus. Donc de ce côté-là je n’ai aucun soucis à me faire faut croire.

BROKEN

—- Merci...

—- Chui' rentrée fatiguée et elle etait en train de draguer le facteur. J'ai vu... rouge.

—- On peut dire que Prentiss a fait un repas special aujourd'hui.

• Boarf, tu es plus que mignonne, et adorable, comment pourrait-elle préférer un facteur à toi ?

• Comme on dit, affaire classée… Y a autre chose qui ne va pas Miah ?

BROKEN

—- Parce que je suis bonne à rien, a part être jalouse.

—- Je ne suis pas faite pour cette histoire de couple libre....

—- Et toi… Ca va ?